Kerguelen, le bout du monde pour une rando !

Nous arrivons à peine sur l’ile après quelques jours de transit depuis l’archipel de Crozet qu’Anthony, l’ornitho de la Réserve Naturelle nous propose une randonnée sur l’ile de Kerguelen.

Ni une, ni deux, nous confirmons notre « inscription » pour cette randonnée et nous partons vers l’Est, dans la direction de la Rivière du Sud.
A la sortie du « village », nous passons devant l’église et la statue de Notre-Dame du Vent.

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Tout en longeant la mer sur notre gauche, le temps est très agréable, il n’y a pas de vent. Les explications de notre guide sont intéressantes. Nous voyons les « fléaux » de l’ile avec les lapins et les chats. Introduits par l’homme, le chat devait chasser les lapins mais ils s’attaquent plutôt aux oiseaux. Les lapins, à l’origine pour nourrir les iliens se sont multipliés trop vite et sont devenus hors de contrôle en terme de population. Il n’y a plus de moutons depuis quelques années mais les autres espèces animales qui viennent « troubler » l’ordre naturel de l’ile sont les rats et les rennes…

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Dans ce paysage breton, nous apercevons les éléphants de mer, sur les plages de galets ou sur la pelouse. L’homme doit garder des distances pour ne pas nuire à sa tranquilité. Lorsqu’ils nous voient, ils font leur spectacle.
Une heure de marche depuis le Port Aux Français (appelé PAF par les habitués), et il est temps de rentrer. Le climat est changeant tellement rapidement qu’il n’est pas question de mettre tout un groupe en danger.

De retour au village après 2heures de marche dans ce paysage à la fois unique par sa situation géographique, mais comparables aux cotes bretonnes.

Il y a de nombreuses anecdotes sur l’ile racontées par les personnes qui y font un an. Celle d’un chasseur qui part à la recherche de rennes (pour éradication et pour réapprovisionner les frigos), parti sans GPS dans une matinée clémante, le ciel s’est couvert d’un coup, plus de visibilité à plus de 3 mètres… Le mieux est d’attendre que le temps se découvre, et de « foncer » pour rentrer car les journées sont courtes sur cette partie du globe… Depuis, pour s’éloigner de plus de 500mètres, le réflexe (et l’obligation) est de prendre l’outil magique 😉

Vous pouvez aller voir l’album photos 🙂

Quelques jours plus tard, nous reprenons la navigation, pour emprunter et mouiller dans la Baie de la Table. C’est une chance unique car même les scientifiques des programmes de Kerguelen ne peuvent y aller.
Nous apercevons au loin le glacier qui, par la faute de l’homme sur Terre, fond et recule de 120 mètres par an. Il arrivait au premier plan de la photo ci-dessous il y a encore 50 ans.

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L’album photos de la baie de la table

 

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