Saint-Paul et le tour de l’île : formidable souvenir !!

Le 13 juillet, me voila parti pour une première expérience de stop à l’ile de la Réunion pour rejoindre le Port à St-Paul. Ce n’est pas un gros challenge quand on voit la distance qui sépare ces 2 villes mais sans voiture, c’est quand même trop long de l’imaginer à pieds !

Peu de temps le pouce en l’air et quelques minutes de bavardage avec le conducteur et nous voila déjà plongés dans un village animé par un « marché », une brocante… je ne trouve pas le mot… mais une animation locale, c’est pas mal !

Un coup de fil pour se retrouver avec une Couchsurfeuse et me voila parti à traverser la ville pour retrouver, le long du front de mer, la dernière station service. Je ne trouve pas de station service (avec un retour d’expérience, finalement, elles sont sur une route qui est parallèle au front de mer… pffff je pouvais chercher moi 😉 et du coup, je marche vers le sud de l’ile à travers les dédales de rues « marchandes » et je me retrouve relativement rapidement au Cimetière Marin.

J’ai oublié mon Petit Futé (je ne l’avais parcouru que trop rapidement avant le départ), mais je me souvenais avoir vu ce lieu et je ne sais plus s’il figurait dans les « immanquables ». Je fais un tour de ce cimetière, je retrouve la tombe de « La Buse », dernier pirate français et je traverse la route pour y voir la grottes des derniers français. Ce dernier lieu ne mérite pas un détour si ce n’est pas votre route. En effet, rien de plus qu’un trou dans une falaise, très haute. Et aucun accès à l’oeil nu n’a été décelé derrière mes lunettes !

En covoiturage, le petit coin où l’on se rend (avec ma future hôte et la fille contactée quelque sminutes plus tôt) est le Petit Boucan de Boucan-Canot. Serveur breton et bar sympa en bord de plage pour une première Dodo. Et bien oui, il y a quelques « trucs » à faire et boire la bière locale en fait partie !
hummm, je suis tenté de dire que c’est une bière… rien de plus… désolé pour les réunionnais qui y attachent un attrait particulier !

Dans la discussion de la soirée, le sujet d’aller voir le Piton de la Fournaise germe dans les esprits… Sauf que la randonnée y sera impossible : ben oui, on m’a dit « à La Réunion, prend les habitudes des habitants, et les chaussures tranquilles, ce sont les tongues ! ». Alors moi, qu’est-ce que j’ai fait en partant en stop, ben je me suis chaussé de ces chaussures pas trop lourdes, aérées et permettant un meilleur bronzage que celui de la marque de chaussette à la hauteur de la cheville !
Bref, on en fera le tour, on verra ce qu’on fera mais les discussions bifurquent ensuite vers les bons plans à droite-à gauche, que ce soit niveau sport ou autre… vraiment très sympa et animé comme fin d’après midi avec Rachel, Cathy et son copain très sympa, Henri. Tous sont de métropole – métro étant le terme usité par les métropolitains*), de Normandie au Midi en passant par une moitié des participants qui viennent de Poitou-Charente ! Eh oui, quelle représentativité !!!

Ensuite, soirée tranquille chez Cathy, une couchsurfeuse en or !

Réveil à 6h15 pour un départ prévu à 7h en direction du Piton de la fournaise. On emprunte la récente route des Tamarins. Travail de grande ampleur qui libère un peu le front de mer des bouchons. Ces derniers faisaient de l’ile une hantise de la route connue et réputée en France métropolitaine.

Après quelques routes de montagnes et le changement climatique aussi fréquent qu’il ne faut de temps pour le dire, on arrive tranquillement à la Plaine des Sables. Vue d’un paysage désertique et casi-lunaire, c’est surprenant comme tout peu changer en quelques kilomètres ! Il fait beau mais froid et la pantacourt-tongue n’était pas forcément le meilleur choix vestimentaire mais bon… On peut quand même apprécier le décor ! Et c’est revigorant pour la peau, surtout avec le sentiment de jambes un peu lourdes de la randonnées de l’avant-vieille !

 

Une bonne paires de photos plus tard, on rejoind le sud de l’ile en repassant par le Bourg Murat et St-Pierre pour se poser quelques minutes à la Grande Anse (plein Sud) et déguster mes premiers « bouchons » en sandwich gratiné avec des frites ! C’est ce que j’appelais dans le jargon de Toronto avec Laura de la Street food ou Junk food (comprendre : sandwich vite-fait/bien fait sur le chemin pour profiter du beau temps sans s’asseoir éternellement dans un resto). Mais là, le contexte est ca-ré-ment différent ! Ben oui, on est sur la plage, avec des cocotiers autour de nous, des noix de coco au-dessus de nos têtes, la plage devant, des vagues dont à peu près une grosse toutes les 7 vagues… bref, le top !!

En reprenant la route vers le Sud-Est, on roule entouré de champ de canne à sucre, c’est super beau !! toute cette verdure ! Et quand ce ne sont pas ces champ, ce sont des palettes de vert allant du vert foncé mat au brillant… bref, la nature dans toute sa splendeur !

Quelques kilomètre plus loin en remontant légèrement vers le Nord, on arrive à la dernière coulées de lave en date (2008). Certains coin sont encore fumant ! Des panneaux indiquent l’interdiction aux piétons de trop s’approcher car certains étaient pris les mains dans le sac à faire griller/cuire leur nourriture… Vous devinerez donc que ça peut être dangereux, non seulement les brûlures mais sans être un experts, le soufre durant la cuisson ne devait pas être des meilleurs assaisonnements ! En effet, rien qu’en s’approchant, on sentait ce gaz émanant des nuages blancs des côtés de la route.

 

On alignait ensuite les comparaisons avec les autres coulées de lave qui avaient eu lieu quelques années avant : en 2002, un peu plus loin, de 2004, et enfin, les dernières en remontant vers le nord de 2001. Celles de 2004 ayant la beauté d’être lisse ! Quelle splendeur de la nature !

D’autres champs de canne à sucre, on traverse le village de Ste Rose, puis Ste Anne. De très joli village fleuri et on peut voir à Ste Anne que l’Eglise a été entourée de part et d’autre par une ancienne coulée de lave ! très impressionnant !

On traverse St-Denis en anticipant les routes fermées pour cause du défilé et autres festivités du jour national et on emprunte ensuite l’une des routes les plus cher du monde (au moins la plus chère d’Europe m’a-t-on appris) du fait des infrastructures mise en place pour protéger à la fois contre les éboulements de pierres et l’érosion liée à sa situation côtière.

Notre arrivée au port n’est pas sans mal car je ne connais que très peu… On ne se paume pas mais c’est pour le retour de Cathy chez elle à St-Paul qu’on demande des renseignements… Ben oui, les indications ne sont pas trop trop claires dans toute l’ile !!

La journée a été tellemetn bien ! Chargée en découvertes diverses et variées, un pur plaisir !
On a par ce trajet traverser toutes les villes commençant par Saint ou Sainte, c’est marrant : en partant du Port dans le sens anti-horaire : Paul, Leu, Louis, Pierre, Joseph, Philippe, Rose, Anne, Benoit, André, Suzanne, Marie et Denis.
remarque de Regis : la côte Ouest est monopolisée par les prénoms masculins… allez donc y chercher une signification !!

Un peu de culture maintenant :
On remarque que La Réunion a également le vol le plus cher du monde entre St-Denis et l’ile Maurice avec des tarifs pouvant aller jusqu’à 400 euros pour 40 minutes de vol !
Le projet de la route des Tamarins avec son budget colossal a été l’un des travaux les plus chers des DOM-TOM si ce n’est le plus cher ! (plus d’un milliard d’euros !!)

A bientot pour de nouvelles aventures !
Après ce formidable week-end prolongé dans la continuation de mon arrivée, il va bien falloir commencer à travailler pour payer les prochains voyages !

*Cours sur les appelations des ethnies présentes sur l’ile : les Z’oreilles : les métropolitains, les Z’arabes, les Malbare : indiens, indous, Créoles (blancs, des hauts), les Chinois, les Cafres/Cafrines (créoles noirs) et tous les autres !

Album photos de l’aventure

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